REPLAY DU WEBINAR
Blockchain et SEO - Quels sont les impacts ?
Date : Jeudi 22 Octobre 2020 – 11h00 (CEST)
Introduction par Jean-Luc LASQUELLEC :
Nous avons le plaisir d’accueillir :
- Philippe YONNET, un expert du sujet SEO
- Simon Grau qui représente l’Association KRYPTO SPHERE
Sujet : Le SEO et la Blockchain
Présentation des participants (00 :49)
Simon Grau :
- Etudiant en MASTER 1 à Rennes School of Business
- Responsable de Projet chez KRYPTOSPHERE
- KRYPTOSPHERE :
- Premier projet multi-technologiques en France et même en Europe qui traite les thématiques suivantes :
- La Blockchain
- Les Intelligences Artificielles
- L’Internet des Objets
- La Réalité Virtuelle
- Organisation d’événements auprès de professionnels et d’entreprises partout en France
- Présentation des partenaires
- Objectif de KRYPTOSPHERE :
- Se former et de former les étudiants
- Vulgariser ces nouvelles technologies
- Thématique : L’optimisation des moteurs de recherche et les impacts de la Blockchain.
- Premier projet multi-technologiques en France et même en Europe qui traite les thématiques suivantes :
Philippe Yonnet : (02 :13)
- Président de la toute nouvelle agence de digital marketing NEPER qui a moins d’un an d’existence
- 20 ans d’expériences dans le web et le digital marketing
- Expert en SEO
- NEPER : création de toutes les actions permettant à des sites de développer leurs inbounds marketing. C’est au centre de tout ce qui est inbound marketing, il y a le SEO.
- Thématique : La Blockchain chez les moteurs de recherche ?
Jean-Luc : (03 :38)
- Ordre du jour :
- La Blockchain et le SEO
- Partage d’expertise sur le sujet par Philippe YONNET
- Présentation des partenaires médias :
- NEPER, toute jeune entreprise de Philippe YONNET
- Le journal La Tribune
- SEMRUSH, partenaire média de l’événement
- L’Association KRYPTOSPHERE
- BLOCKCHAIN, association des étudiants sur la Blockchain au Canada
- LA CHAINE DE BLOCS, association de WALLCRYPT ou de Monnaie la Blockchain sur la région Paca
- CMS CRYPTO, spécialisé dans l’actualité sur la cryptomonnaie
- SKRIBIX, une plateforme de créateurs de contenus
- JOBSORA, une plateforme d’emploi
- Remerciement des partenaires médias pour leur participation à la communication de l’événement
- Présentation de Jean-Luc LASQUELLEC :
- Ayant eu la chance de connaitre l’arrivée de l’Internet, la présentation sera marquée de l’Internet à la Blockchain
- 1997 : création du site FORMAGUIDE, un portail sur la formation continue, où à l’époque tout le monde se demandait si internet est quelque chose qui pourra gérer, généraliser le monde. Internet a pris de l’ampleur.
- Fondateur de FORMAGUIDE :
- 23 ans d’existence, faisant partie des très vieux sites
- Site repris par STUDIRAMA grâce à Philippe
- Maintenant, plus de 20 ans après, on découvre l’arrivée de la blockchain
- Création en début 2020 de la Société WALLCRYPT
- WALLCRYPT : un journal d’actualités sur l’emploi et l’information essentiellement dédiées à la Blockchain et la cryptomonnaie tout au moins son écosystème.
- Le deuxième site internet JOB.WALLCRYPT propose les offres d’emploi et de stage dans le secteur de la Blockchain et la cryptomonnaie. C’est un site à vocation internationale.
Pourquoi gérer la formation et l’emploi de la Blockchain ? (6 :37)
C’est une technologie qui va véritablement se développer à l’échelle mondiale. Il y aura une forte demande à gérer au niveau de l’emploi.
Aujourd’hui, j’organise des webinars depuis maintenant un peu plus de 2 ans sur le thème de la Blockchain. Beaucoup de Webinars ont été organisés sur l’emploi et la formation.
Le modèle économique actuel de WALLCRYPT (7 :00)
WALLCRYPT se commissionne actuellement comme une agence de marketing digital très orientée dans le secteur de la Blockchain et son écosystème à travers la prestation de visibilité des entreprises sur Internet et les réseaux sociaux.
Aujourd’hui, on dit que la Blockchain est à la confiance ce que Internet a été à la communication.
Ici l’objectif n’est pas de présenter la Blockchain dans les détails. L’objectif c’est d’avoir un panorama pour que vous puissiez avoir une idée de ce qu’apporte la Blockchain. En partie, nous parlerons aussi des smart-contracts.
Pourquoi cette technologie prend tant d’ampleur ? (7 :52)
Tout simplement parce qu’elle permet de pouvoir collaborer en toute confiance sans même se connaître donc « sans tiers de confiance ». C’est extrêmement important.
Cette technologie permet effectivement, aujourd’hui :
- D’échanger
- De transférer des informations de façon distribuées inviolables, infalsifiables, incorruptibles et immuables dans le temps
On n’a pas le temps et ce n’est pas l’objectif du sujet d’expliquer ce qu’est la Blockchain. Par contre, vous pouvez voir sur la chaîne Youtube de WALLCRYPT où j’ai sélectionné un ensemble, sur un playlist, un ensemble de vidéos en français qui sont très bien faites pour expliquer de manière simple ce qu’est la Blockchain.
Globalement, ce qu’il faut vraiment comprendre c’est que la Blockchain permet de pouvoir se passer de tiers de confiance. C’est vraiment cela qui est très important. Ainsi, il ne faut pas confondre cryptomonnaie et Blockchain. La cryptomonnaie, c’est finalement elle qui a boosté la Blockchain. Elle s’appuie sur la technologie Blockchain. Il faut éviter cette confusion.
(9 :25)
J’ai mis en avant COINMARKETCAP pour les personnes qui ne connaissent pas bien la cryptomonnaie ou la Blockchain pour avoir une idée de l’ampleur de cette technologie et aussi des cryptomonnaies, du nombre de cryptomonnaie qui existe actuellement dans le monde. COINMARKETCAP avait recensé, pas moins de 7 500 cryptomonnaies plus des plateformes de changes. Cela veut dire qu’aujourd’hui, il doit y avoir en tout près de 10 000 cryptomonnaies. Evidemment, vous avez les cryptomonnaies les plus importants comme Bitcoin, Ethereum. Je vous invite à voir COINMARKETCAP pour avoir une idée du marché que représente la cryptomonnaie et la Blockchain.
Comme je le disais, la Blockchain est une technologie en pleine expansion à l’échelle mondiale. Ce qu’il faut vraiment bien avoir à l’esprit c’est que tous les secteurs sont concernés, tout le monde est intéressé par la Blockchain. Là par exemple, sur le site Tracking Mag, on parle effectivement des montres de luxe. On parle des couches. On parle du secteur de l’automobile comme Renault qui va certifier la conformité des pièces de voitures. Starbucks, IBM, très actif dans le secteur de la Blockchain qui propose des solutions. Il faut savoir que tous les secteurs sont concernés par la Blockchain. Pourquoi sont-ils concernés ? Les industriels ont bien compris qu’ils pouvaient faire d’énormes économies avec la Blockchain.
(11 :30)
Là, j’ai repris un article sur Forbes qui a identifié les 50 plus grandes entreprises intéressées par la Blockchain. Là, il a identifié les entreprises qui géraient plus d’un milliard. Evidemment, je n’ai pas listé les 50 entreprises. Par contre, par rapport au sujet, à la thématique, à cette campagne de SEO, j‘ai identifié les secteurs qui s’intéressent à la Blockchain :
- Amazon qui est effectivement très impliqué dans le secteur de la Blockchain. Ce n’est pas spécifiquement un moteur de recherche pur, mais ils ont un service Recherche et Développement qui travaille sur la Blockchain. Là par exemple, il y a une application entre Amazon et Nestlé.
- Baidu, le moteur de recherche chinois qui s’intéresse aussi à la Blockchain, notamment les prêts pour les étudiants.
- Facebook, forcément tout le monde a entendu parlé de Libra qui parle beaucoup du sujet.
- Google s’intéresse évidemment à la Blockchain. On en reparlera toute à l’heure avec différents projets. L’article très récent d’octobre 2020 mentionne que Google va s’impliquer dans la Blockchain EOS. Ce n’est pas forcément sur le moteur de recherche, mais cela veut dire que concrètement, toutes ces grandes entreprises travaillent sur la Blockchain.
- IBM est très actif. C’est sa propre solution. Ce n’est pas du « décentralisé », c’est sa propre solution. IBM est extrêmement actif en ce qui concerne la Blockchain. J’ai d’ailleurs organisé avec IBM Food Trust un webinar. Pour les personnes intéressées, vous pouvez voir sur la chaîne Youtube.com/Wallcrypt. Il y a un ensemble de webinars qui ont été animés. J’ai eu la chance de recevoir effectivement IBM Food Trust.
- Microsoft s’intéresse aussi à la Blockchain. J’ai passé en revue les rapports SEO des principales entreprises qui s’intéressent à la Blockchain. Même si on y reviendra après au niveau de Google, je vais continuer mon déroulé.
Les 5 principaux cas d’utilisation de la Blockchain (14 :21)
Les secteurs très actifs fonctionnent déjà avec la Blockchain.
On va parler de la traçabilité, forcément du service de paiement et instrument financier, mais aussi de la protection des informations d’identification personnelles, des smart-contracts et des programmes de fidélisation.
Ce sont les 5 grands secteurs qui sont vraiment très actifs au niveau de la Blockchain avec des applications qui fonctionnent. Je précise par exemple, quelqu’un d’extrêmement actif au niveau de la Blockchain : Carrefour. Il faut savoir qu’aujourd’hui, Carrefour a mis en place une traçabilité au niveau des producteurs, des fournisseurs de produits qui fonctionnent déjà très bien. Ils ne vont pas forcément le dire, mais ils sont très actifs.
L’ordre des experts comptables a mis en place la technologie Blockchain. On peut retrouver, à partir de maintenant, tous les nouveaux diplômés dont les diplômes sont mis en ligne sur la blockchain pour éviter la fraude aux diplômes. Là aussi, si vous souhaitez en savoir plus, j’ai animé plusieurs webinars sur le sujet. C’est assez impressionnant : La Fraude aux Diplômes à l’Echelle Mondiale.
Les notaires, on parle toujours des notaires parce que c’est la mort des notaires avec l’arrivée de Blockchain, pas du tout. Bien au contraire, les notaires, pour eux, c’est une opportunité d’un groupe. Les notaires effectivement n’ont pas attendu, ils ont déjà mis en place la Blockchain au niveau de leur service.
Là c’est un cadre avec KEEEX, une société marseillaise extrêmement active au niveau de la Blockchain qui propose différentes solutions, notamment la certification de documents.
Toute à l’heure on parlait de Renault. Là on parle de programme de fidélisation, on va voir BMW.
BMW qui a lancé son programme de fidélisation. Là, je fais un panorama, mais j’aurais pu mettre énormément d’exemples. A chaque fois, si je prends juste un exemple de grande entreprise, c’est vraiment pour que vous ayez à l’esprit que ce n’est pas une technologie qui doit faire ses preuves. On sait comment cela fonctionne. Les grandes entreprises qui travaillent dessus depuis plusieurs années ont concrètement mis en place des applications et la fidélisation en fait partie.
Les implications au niveau du SEO (17 :12)
Je vais faire un bref panorama. J’irai de « En quoi le SEO est impliqué ou pas ? ». Ensuite, Philippe YONNET reprendra le vif du sujet.
Comme tout le monde le sait, les trois piliers du SEO sont la technique, le contenu et le netlinking. Ce sont les trois grands piliers et certainement d’autres choses, mais là pour un site bien construit : un bon contenu et du netlinking, c’est ce qu’il faut pour faire un bon référencement.
En ce qui concerne les moteurs de recherche, Google, 90% de part du marché en Europe. Youtube pour la vidéo. Baidu, on en a parlé toute à l’heure, il est très actif aussi au niveau de la Blockchain. Yandex, puis Bing et Qwant.
Les différents moteurs de recherche : Quelles implications au niveau du moteur de recherche et du SEO ? (18 :10)
Le contenu (18 :16)
Pour les rédacteurs, Google est très actif aussi là-dessus. On va parler de :
- L’authentification des auteurs pour un article. C’est quelque chose de très important où la Blockchain peut intervenir.
- La protection des articles. Toute à l’heure on a parlé effectivement de la protection des informations
- Validation des compétences et des diplômes
- Rétribution des articles
Il y a eu un projet qui s’appelle Steemit. J’imagine que tout le monde a dû entendre parler. Là actuellement, si on voit sur le site, on ne sait pas où et en quoi ça tend mais ce n’est pas terrible. En tout cas, le projet est intéressant. Il y a pas mal d’initiatives qui se mettent en place au niveau des opportunités pour les rédacteurs. L’objectif c’est d’avoir du contenu de très bonne qualité avec une rétribution pour les rédacteurs. Rétribution basée sur le nombre de partage de contenus. C’est un projet qui existe. D’autres projets vont certainement se lancer, mais au niveau de la Blockchain, c’est ce qu’on peut imaginer qu’ils se mettent vraiment et qu’on va voir arriver de plus en plus.
Là j’ai repris Google E-A-T. Puisque tout le monde en a beaucoup parlé.
On a aussi parlé de … avec Philippe. Est-ce que ça a une vraie influence sur la SEO ? En tout cas, une chose est sûre, c’est que les moteurs de recherche ont tous intérêt à proposer du contenu de haute qualité. Pour composer du contenu de haute qualité, il faut savoir qui a écrit ce contenu. Est-ce que c’est vraiment quelqu’un qui est reconnu ? Est-ce que c’est quelqu’un qui a une expertise sur le sujet ? Ce qui a été effectivement proposé par Google à travers Google E-A-T. Quand on parle de Blockchain, on parle de confiance. Donc là, on peut imaginer que la Blockchain peut intervenir dessus.
On parlait aussi d’identité décentralisée. Là, j’ai repris un article d’un autre partenaire média qui a fait un excellent article sur l’identité décentralisée. Pas forcément pour le SEO, mais si on veut identifier la personne de manière sûre et certaine. C’est franchement un article très complet et très intéressant, mais l’identité numérique, on va la retrouver de toute façon, je dirais, partout.
Pour information, il existe pour tout le monde aujourd’hui des applications qui permettent de valider le CV. Toute à l’heure, on a parlé des faux diplômes. Il faut savoir qu’au niveau des CV, tout le monde arrange son CV. Si vraiment on va creuser, dans la véracité des propos, de ce qui est mis, on peut avoir des surprises. Là aussi j’ai parlé des rédacteurs, mais c’est peut-être pour tout le monde évidemment. C’est aussi un moyen de dire que je suis un rédacteur et mon CV est certifié. C’est quelque chose qui peut aussi être un atout dans le choix des personnes qu’on va utiliser, par qui on va passer pour créer des contenus. Le but est ainsi d’identifier votre silhouette, le diplôme, le CV et surtout les identités professionnelles e-réputation. Là aussi, j’ai fait un webinar sur le sujet. Pour les rédacteurs, je vous invite à aller voir les opportunités qui peuvent y avoir sur les chercheurs d’emploi et les offres d’emploi sur la Blockchain.
On parle de Brave. Je ne sais pas s’il y a des gens qui utilisent Brave. Là c’est aussi une initiative qui a été mise en place pour pouvoir récompenser les créateurs de contenus. Brave est une très belle initiative. On verra dans le temps si c’est quelque chose qui prend de l’ampleur. En tout cas, il existe des initiatives de la sorte qu’on va avoir de plus en plus.
Les noms de domaines (22 :58)
Je laisse juste un panorama des sujets qui peuvent être intéressants dans le secteur du SEO. Qu’en est-il de la gestion du nom de domaine ? Aujourd’hui, la Blockchain voit arriver ses noms de domaine, notamment avec les points crypto et les points TH. Là c’est effectif et fonctionnel. Je vous invite, si vous le souhaitez, de protéger votre marque, de faire votre point crypto.
Aujourd’hui, l’objectif est de pouvoir échanger des cryptomonnaies sans faire d’erreur en utilisant votre adresse point crypto. Ce qui veut dire qu’on va bien au-delà, peut-être que les noms de domaine vont être concernés aussi.
La vidéo (23 :46)
Google est fortement intéressé par la Blockchain et la crypto, mais interdit la publicité sur le sujet. D’ailleurs, il y a d’autres initiatives. Il y a cette chaîne D.tube qui ressemble un peu à Youtube. Voilà encore une autre initiative pour lutter contre Youtube même si ça va être très compliqué si l’on parle de marché de Youtube. C’était surtout pour montrer qu’il existe des projets qui finiront certainement par aboutir.
Certification des autorités de certification (24 : 30)
On utilise des certificats SSL. Est-ce que qu’un jour la Blockchain interviendra à ce niveau-là ?
E-commerce (24 :44)
Cela pourrait être l’objet d’un webinar : Le E-commerce sur la Blockchain. Là on est vraiment sur un ensemble de sujet notamment le paiement avec les cryptomonnaies comme Crypto.com s’intéresse au e-commerce. Il y a aussi toute la traçabilité de la super chaîne au niveau du e-commerce. Il y a aussi un sujet qui a été abordé au niveau de la Blockchain.
C’était un petit panorama que je voulais faire sur une prise de conscience sur la Blockchain et le SEO.
C’était pour la première partie. Je ne sais pas si vous avez déjà des questions. C’était plus un panorama de ce qu’il faut prendre en compte au niveau de la rédaction, au niveau des rédacteurs. Cela veut dire que, il y aura de plus en plus de plateformes qui vont rétribuer des rédacteurs sur le travail qu’ils fournissent et aussi que les rédacteurs peuvent protéger leurs contenus, peuvent revendiquer un contenu à travers, il y a eu, l’initiative Google E-A-T qui peut aller au-delà aussi. Ils peuvent aussi certifier leurs compétences. On a vu effectivement que d’un point de vue technique, il va y avoir une certification notamment sur les certificats qu’on a sur … ou autre. (28 :20)
Je n’ai rien mis sur le netlinking parce que c’est peut-être un peu tôt, mais ce qui va être important aussi c’est de dire que les moteurs de recherche eux-mêmes vont être impactés par la Blockchain.
Je vais laisser la main à Philippe. Je te laisse la parole Philippe.
Phillippe YONNET (26 :59)
Merci Jean-Luc
Pendant que tu fasses la présentation, j’ai ajouté deux éléments sur les autorités de certification. D’abord, pour expliquer quel est le problème aujourd’hui ? Le problème aujourd’hui c’est qu’évidemment, on a été beaucoup incité par les grands acteurs de l’Internet à passer en https tous nos sites web pour des raisons de sécurité et d’autres raisons. Le problème c’est que les certificats sont aujourd’hui distribués par des autorités de certification centralisées et qui sont censés vérifier la réalité de l’entreprise qui est derrière le site web, de la personne qui est à l’origine du site web. Donc, il y a un problème de vérification d’identité. On a différents niveaux de certificats plus ou moins sérieux et distribués par des autorités de certification plus ou moins fiables. On a un vrai problème de fiabilité qui a engendré de la part des gens qui font du navigateur Internet et de la part des GAFA. Des grosses campagnes, ces derniers mois, ces deux dernières années pour essayer d’éradiquer des autorités de certification qui ont été, selon eux, pas dignes de confiance. Ce qui pourrait être un problème, c’est que si les gens qui distribuent des certificats SSL ne sont pas des autorités dignes de confiance, il y a un ver dans le fruit et il faut faire quelque chose.
Pour l’instant, on n’a pas envisagé la bascule vers un système basé sur les technologies DLT ou la Blockchain, mais à termes cela peut être effectivement une solution alternative à la situation d’aujourd’hui. Puisque là, il y a un véritable échec de l’exploitation de société, de privé qui joue le rôle d’autorité de certification.
Mon objectif est effectivement de vous donner quelques informations sur où est-ce qu’on en est sur l’utilisation de la Blockchain dans les moteurs de recherche ? Evidemment, lorsque j’ai l’occasion de parler de cela autour de moi, tous les gens me disent que : « Est-ce qu’il y a un rapport entre le SEO et la Blockchain ?
(29 :22)
Sur le slide suivant, on va voir que la réponse est clairement non. Il n’y a pas de rapport puisqu’aujourd’hui il n’y a pas du tout d’utilisation des technologies Blockchain dans l’algorithme de Google. C’est-à-dire que le fait d’exploiter des technologies DLT, technologies Blockchain n’apporte absolument aucun gain en termes de SEO aujourd’hui. Alors, c’est vrai aujourd’hui, mais est-ce que ce sera encore le cas demain ?
(29 :52)
Par contre, il y a une chose qui est intéressante à signaler en matière de SEO et de Blockchain. C’est le fait que Google a tendance, ces derniers temps, à traiter de manière assez particulière tous les sites qui parlent de cryptomonnaie. Là on est sur un sous-univers de tout ce qui est fait à partir de nos Blockchains, mais c’est important à savoir parce qu’évidemment parmi les gens qui nous suivent, il y a beaucoup de gens qui ont besoin de communiquer sur ces sujets-là. Sachez que Google apporte une attention tout à fait particulière à tous les sites qui parlent de finances en général. Leur objectif est d’empêcher de figurer en tête des résultats des sites dont les informations ne leur sont pas fiables. Là-dessus, on a vu clairement lors de deux mises à jour qui ont eu lieu en mai 2020 et en juin 2020, toute une série de sites parlant de cryptomonnaie qui ont disparu de la tête des résultats de Google sur toute une série de requêtes. Cela vient du fait que lorsqu’on est sur un site YMYL (Your Money, Your Life). On est soumis à une attention particulière de la part des algorithmes de Google et de la part des Cognity writers. C’est les gens qui vérifient en permanence que l’algorithme fournit bien des résultats de qualité. Lorsqu’on va lire donc un ouvrage qui s’appelle « Sciences Politiques et Manage Mégament .. » (31 :24), on a beaucoup d’informations sur la manière dont ces sites sont analysés pour déterminer la qualité. On arrive à mieux comprendre pourquoi certains sites de cryptomonnaie qui donnent des informations considérées comme non fiables qui ont donné des informations ont disparu des radars. Après, les algorithmes de Google sont loin d’être des algorithmes parfaits. Dans ces cas-là, les filtres qui sont écrits pour tenir compte de ces critères YMYL sont parfois capables de se tromper et de faire disparaitre de la tête des résultats des sites qui avaient une certaine légitimité pour y apparaitre. C’est un phénomène qui a eu lieu également du côté d’Youtube, où on a vu l’algorithme de Youtube entrainer la dématérialisation ou le déréférencement d’un certain nombre de chaînes consacrées aux cryptomonnaies. Ainsi, soyez très vigilant là-dessus. Cela veut dire que concrètement, si votre site n’est pas parfait d’un point de vue qualité, vous risquez d’être pris dans ces filtres particuliers qui surveillent les requêtes liées aux informations financières.
« You Money, Your Life » est entré au site de santé qui normalement est aussi intéressant.
(32 :53) Ensuite, est-ce que cela veut dire que Google n’utilise pas la Blockchain du tout ?
Est-ce que Google vise la Blockchain dans son algorithme ?
On a dit que la réponse est non. Par contre, Google s’intéresse énormément aux technologies Blockchain ces derniers temps. Déjà, dans les services cloud, il propose des briques logicielles, des outils permettant de développer des solutions basées sur la Blockchain. On a vu un autre exemple plus récent qui a été cité par Jean-Luc toute à l’heure sur les services cloud EOS. On voit que tout ce qui est Bigquery est capable de fouiller dans les données Ethereum. Là, c’est un outil qui permet de chercher dans les registres de la chaîne de blocs et en tirer des informations. C’est quelque chose qui est disponible dans les services cloud de Google. Donc, il y a eu toute une série de services pareils qui ont été ajoutés par Google à ses services cloud et qui sont des services destinés aux gens qui veulent monter des solutions Blockchain. Donc le dernier accord est celui entre ELERA et Google Cloud et donc quelque chose qui n’est pas propre à Google parce qu’aujourd’hui tous les GAFA, Jean-Luc l’a bien dit, s’intéressent à la Blockchain et propose des services autour de la Blockchain. Ainsi, en même temps, Google met quand même plus de moyens sur la blockchain pour atteindre ce qu’on appelle la suprématie quantique.
(34 :39)
C’est quoi la suprématie quantique ? C’est un état dans lequel les ingénieurs qui travaillent sur les ordinateurs quantiques espèrent donc faire arriver une situation dans laquelle les ordinateurs quantiques deviennent plus performants que les ordinateurs classiques. Alors, ce n’est pas quelque chose qui va arriver tout à fait demain puisqu’on nous avait fait une prédiction il y a 2 ou 3 ans qu’à partir de 50 cubits, on aurait atteint cette suprématie quantique. En fait, on a dépassé le stade des 50 cubits déjà depuis quelques mois, depuis une bonne année. Google a annoncé en plus, récemment qu’ils avaient atteint cette suprématie quantique avec des ordinateurs qui tournent aux alentours des 80 cubits. Mais en réalité, IBM a réussi très facilement à démontrer que les prétentions de Google étaient fausses et qu’on n’avait pas encore atteint la suprématie quantique puisque leur ordinateur Philibert arrive à faire strictement la même chose avec une infrastructure classique. Pourquoi je cite cela ? C’est parce que tout simplement que toutes ces technologies Blockchain reposent sur de la cryptographie. Si on a des ordinateurs quantiques qui peuvent casser certains aspects en cryptographie, cela rend la technologie Blockchain évidemment un peu moins intéressante. Il y a quand même une sorte de lutte contre le bouclier et l’épée sur tout ce qui est crypto et qui peut être très influencée par l’avancement des technologies quantiques. Tant que ces technologies ne fonctionnent pas, on est certain qu’on peut protéger facilement les données avec de la cryptographie. Quand elles seront effectivement en phase de suprématie quantique, c’est une chose qui peut être un peu différente et ça peut freiner l’adoption.
C’est la situation aujourd’hui, mais quelle va être la situation demain ? Déjà, ce que l’on peut dire c’est qu’on voit naître des moteurs de recherche qui sont basés sur la Blockchain. Ces ordinateurs sont des ordinateurs qui existent déjà et qui montrent que l’on peut éventuellement envisager à l’avenir la construction de nos motifs de moteur.
(37 :05)
C’est quoi exactement ces moteurs de recherche ? Ce sont des moteurs de recherche qui se basent sur une forme de concept.
(37 :23)
Qu’est-ce que la Blockchain peut apporter aux moteurs de recherche de manière concrète ? Déjà ce qui peut être intéressant c’est de construire une architecture distribuée pour y arriver. C’est quelque chose qui a juste beaucoup de complexité. Donc l’apport de l’architecture distribuée pour faire un moteur de recherche plus performant, c’est quelque chose qui est loin d’être évident pour ceux qui essaient en ce moment sans confronter à la complexité que cela engendre.
(37 :54)
Est-ce que c’est apporter des requêtes plus sécurisées sans partager ses données personnelles avec un interlocuteur centralisé avec un accès à son profil ? Dans ces cas-là, oui. En théorie, c’est l’un des intérêts de ces nouveaux moteurs de recherche qu’on appelle les BBSE ou Block-Based Soft Engines. Sauf que, de toute façon, il y a le risque de piratage. Ce n’est pas parce qu’on a mis en place des logiques de requêtes sécurisées, mais c’est effectivement quelque chose qui est un véritable apport potentiel des BBSE.
(38 :37)
Ensuite, on l’a évoqué toute à l’heure avec Jean-Luc. Ça peut être intéressant d’avoir une identification plus aisée des éditeurs de contenus avec la problématique de déterminer quelle est la confiance qu’on peut accorder à un contenu. Quel est le niveau d’autorité qu’il y a derrière le contenu ? Quel est son niveau d’expertise ? C’est vraiment quelque chose d’intéressant à exploiter comme information par un moteur de recherche. On a aussi et on va revenir après l’aspect de la lutte contre les fake news. Ensuite, il y a aussi la sécurisation des transactions publicitaires sur lesquelles il y a des choses intéressantes qui sont en train d’être imaginées.
Jean-Luc, si tu peux avancer.
(39 :25)
Il y existe déjà des Blockchain Based Soft Engines. Je pense notamment à NEBULAS. Là, vous avez l’URL permettant de faire le test sur le moteur. Presearch et BitClave avec son moteur qui s’appelle DeSearch. Il y en a d’autres. Je pense notamment à Blockbar, Blochchair, à Boogle. On a deux groupes de moteurs de recherche qui se sont créés : des moteurs qui sont avant tout, essentiellement des moteurs décentralisés qui ont un fonctionnement tout à fait différent d’un moteur de recherche centralisé comme Google et Bing. Ensuite, on a des moteurs qui sont avant tout des moteurs spécialisés dans l’exploration des données de la Blockchain ou des données crypto. Cela crée deux groupes de moteurs assez différents dont les objectifs sont assez différents dans le fonctionnement.
(40 : 28)
Que valent aujourd’hui ces BBSE ?
Alors quand on a évalué un moteur de recherche, la conclusion est assez vite trouver très mauvais. Aujourd’hui, on a des moteurs qui ne sont pas capables d’atteindre, je dirai même, un niveau de qualité suffisant pour espérer qu’ils ont un jour une chance de pouvoir entrer en concurrence avec Google. Les moteurs sont souvent lents, voire très lents. On a un problème assez aigu de pertinence des résultats tout simplement parce qu’on a un problème de taille d’index, de faiblesse de l’algorithme. On a aussi, il faut savoir qu’une partie de la pertinence de Google vient de l’exploitation des données de contexte. Et quand on a peu de données de contexte, parce que justement on crée une architecture qui ne permet pas de savoir qui est en train de faire une requête sur le moteur, cela empêche une partie de l’algorithme de fonctionner normalement. Il y a aussi un vrai écart que l’on peut constater assez facilement entre les prétentions des gens qui font ces moteurs et la réalité de ce qu’ils font. Cela rappelle un peu le compte des débuts. On a une forme d’acteurs qui expliquent qu’ils ont fait un moteur basé sur la Blockchain. En réalité, on s’aperçoit que 95% des résultats viennent de Bing. C’est intéressant !
(42 :00)
La quantique est très comparable au problème de compte des débuts. C’était vraiment cela aussi le compte de l’origine.
(42 :11)
On a souvent des sociétés derrière qui sont en plein mélange de gens. On n’a pas des gens qui sont des purs payeurs de la Blockchain pour les moteurs de recherche. C’est souvent des gens qui financent l’activité du moteur de recherche par une activité avec un autre modèle économique sur la cryptographie parce que l’un des conseils qu’on peut faire c’est que ces moteurs de recherche, en réalité, n’ont pas encore trouvé un modèle économique alternatif leur permettant de générer l’argent sans exploiter les données qu’ils récoltent par l’utilisation des données personnelles des utilisateurs.
Du coup, ce qu’on peut dire c’est que les BBSE actuels n’ont strictement aucun avenir. Je suis désolé de tirer cette conclusion extrêmement définitive. La liste des raisons est assez longue donc le modèle économique n’est pas bien. Une lourde décentralisation empêche en fait de faire un moteur efficace. Efficace en termes de performance et d’avoir aussi un algorithme qui soit facile à régler et donc parce qu’effectivement il y a toute cette chaîne de processus de consensus qui amène à rendre cauchemardesque la moindre mise à jour dans un système distribué. Surtout aujourd’hui, on a le problème de savoir qu’il faut des moyens qui se comptent en milliard et en dizaine de milliard pour réussir à concurrencer véritablement Google, Bing et Baidu.
Par contre, cela ne veut pas dire que les moteurs actuels ne peuvent pas eux-mêmes se lancer dans l’exploitation de la Blockchain.
(44 :16)
Est-ce que cela veut dire que Google peut devenir lui-même un BBSE ? Il y a beaucoup de choses aujourd’hui qui empêcheraient Google d’aller dans cette direction. Google a un business modèle publicitaire qui dépend de son architecture actuelle. Passer sur la Blockchain se serait un coup de canif énorme à son modèle économique. Google a besoin de performance. Les technologies actuelles ne permettent pas des vrais gains de performance par rapport à aujourd’hui. On peut considérer que Google passera par d’autres types de technologies parce que ce sera plus simple et plus performant d’après nos besoins. Google a besoin de flexibilité pour continuer à garder son avancée technologique sur ses concurrents.
(45 :10)
Par contre, est-ce que les moteurs de recherche n’ont pas intérêt à terme à utiliser certains composants de la Blockchain ?
Nous allons voir effectivement qu’il y a des questions intéressantes à se poser.
Première question : l’identification des auteurs
Aujourd’hui, les moteurs de recherche font une utilisation assez intensive de l’information qui aurait des liens pour réussir à améliorer la pertinence de leurs résultats. Par contre, il y a des limites à cela. Pour améliorer encore la qualité de la pertinence des résultats, il faudrait identifier clairement : qui est derrière un contenu ? Que ce soit l’éditeur, le publisher ou l’auteur car le fait de pouvoir sourcer le contenu, savoir qui est derrière permet d’aller beaucoup plus loin dans l’identification de la meilleure page, du meilleur contenu à renvoyer. C’est l’idée de l’authorrank qui dédiait des gens qui fabriquent des moteurs de recherche. Il consiste à pouvoir scorer les contenus en fonction de l’autorité du trust ou la fiabilité de l’auteur qui est le producteur de contenus.
(46 : 40)
L’objectif numéro 1 est d’améliorer la pertinence. Il y a aussi autre chose que cela permettrait aujourd’hui. Ce serait de lutter contre les fake news.
Lorsqu’on sait exactement qui est l’auteur de quelque chose et qu’on sait le scorer, on peut facilement se dire : OK, j’ai à faire avec quelqu’un dont le score de confiance et le score d’autorité est faible. L’information qu’il diffuse est peut-être une fake news et donc je ne la mets pas en tête de résultats. Google ne sait pas le faire aujourd’hui. Il travaille à la main. Il travaille avec différentes sources d’information leur permettant d’identifier les fake news. C’est très imparfait. Ils reçoivent des pressions de plus en plus fortes notamment pour les élections américaines pour se débarrasser des fake news. On est sur quelque chose qui est l’objectif des moteurs de recherche depuis environ une dizaine d’années. Ils ont cru à un moment donné pouvoir atteindre cet objectif en permettant aux gens de se déclarer auteur de certains contenus. Hélas, cela n’a pas tout à fait marcher.
(47 :47)
L’une des solutions, ce sera évidemment d’utiliser la Blockchain pour identifier l’auteur. Le problème aujourd’hui c’est que Google a déjà essayé avec quelque chose de beaucoup moins contraignant qui était de mettre une balise author dans les contenus pour identifier qui est la personne, qui était le profil Google plus en l’occurrence à l’origine du contenu. Cela n’a pas marché parce qu’il y a un problème d’adoption. Le risque, effectivement, ce serait sans doute une solution beaucoup plus fiable, mais on peut se demander s’il y a une adoption meilleure avec une approche Blockchain qu’avec une approche beaucoup plus simple. Il y a un standard imposé et ce standard dépasse complètement ce que Google peut réaliser et influencer. Il faudrait qu’il y ait une sorte de phénomène général de passer à la technologie Blockchain pour ce genre de chose. Ce n’est pas du tout inenvisageable, mais aujourd’hui on est vraiment au balbutiement de ces idées et pas du tout dans un début d’adoption. Effectivement, ce qu’on peut prédire c’est que Google continue à chercher dans cette direction. Dans un premier temps, ils vont passer par des solutions plus simples, plus accessibles et peut-être passer à quelques choses d’autres lorsque la technologie aura pris un peu plus d’ampleur adoptée.
A part la possibilité d’utilisation de Blockchain d’identifier qui est l’auteur du contenu pour améliorer l’algorithme, il y a d’autres possibilités. C’est d’utiliser la Blockchain pour savoir si un contenu est un original ou une copie. Depuis des années, Google prétend, à qui veut bien entendre, qu’ils sont très bon dans l’identification des originaux par rapport aux copies. Ils se trompent un peu là-dessus. En réalité, on voit au quotidien qu’il existe de nombreux cas dans lesquels les copies arrivent à se positionner avant les originaux. C’est un véritable problème. Il y a aussi des gens dont le sport préféré est de scrapper les contenus figurant sur d’autres sites, de copier automatiquement avec des robots les contenus d’autres sites pour fabriquer des contenus avec pour objectif de se positionner sur des requêtes sur lesquelles ils ne sont pas légitimes. Evidemment, le fait de pouvoir utiliser la Blockchain comme un bloc qui permet de distinguer quel est le contenu original par rapport au contenu copié pourrait être une réponse claire, nette et définitive à ce type de problème à partir du moment où on a une adoption suffisante et à partir du moment où Google déciderait de l’exploiter plutôt qu’autre chose. Là, il faudrait effectivement qu’on ait une adoption forte de la Blockchain pour identifier les contenus. On est une fois de plus au début. C’est quelque chose qui risque de ne pas apparaître avant un certain nombre d’année.
Un autre cas intéressant. Le problème des DMCA Dispute. SI vous avez ce genre de problème. Si on vous a volé du contenu et que quelqu’un l’exploite de manière … sur internet, vous pouvez avoir recours aux organismes américains. Ceux qui fonctionnent vraiment dans le cadre de la DMCA. Le problème c’est d’arriver à prouver qu’on est bien en réalité la victime et non pas le copieur. Evidemment, pour l’instant, les manières de montrer les preuves sont tout sauf convaincantes. On aboutit parfois à des blocages car on n’arrive pas à prouver que ces contenus vous appartiennent véritablement. Evidemment, la Blockchain pourrait fournir des solutions radicales à ce problème.
Le problème c’est qu’aujourd’hui ce n’est pas reconnu par les autorités qui vérifient les DMCA Dispute.
(52 :25)
Autre chose qui est souvent évoqué dans le milieu de la crypto et des gens qui s’intéressent à la Blockchain, on voit souvent des articles expliquer que la Blockchain pourrait résoudre le problème du spam et du linkspam en identifiant mieux qui est derrière les liens, les pages et un site. Là, il y a toujours le problème d’adoption qui fait qu’aujourd’hui Google risque de ne pas de passer à ce système avant très longtemps. Surtout que la Blockchain est une solution qui permettrait d’identifier de manière très fiable dans 100% des cas si on a à faire à des spams ou non. Le problème c’est que les moteurs de recherche ne visent pas à atteindre 100% d’identification du web spam, de linkspam. Ils veulent juste éliminer une très forte proportion. Aujourd’hui, leurs algorithmes permettent de le faire. Ce n’est pas l’ordre du jour.
Jean-Luc a évoqué l’aspect certificat. C’est sans doute quelque chose qui est encore plus efficace aujourd’hui, mais on est qu’à la première génération de la résolution du problème. C’est-à-dire à l’élimination des autorités considérées comme non fiables, qui ne respectent pas les process qu’elles s’engagent normalement à respecter. Tant qu’il n’y a pas de … à l’échec sur la situation actuelle de certification, il n’y a pas de chance qu’on passe à une solution Blockchain pour gérer cet aspect du problème. C’est vrai que pour arriver à éliminer certains types de spam, identifier s’il y a une entreprise derrière chaque site facilite évidemment les choses puisque cela crée un coût pour arriver à gérer des sites internet lorsqu’on n’a pas d’intérêt économique à le faire.
(54 :49)
La fraude clics et l’amélioration de la fiabilité des trackings publicitaires
Dernier sujet sur lequel les moteurs peuvent s’intéresser à la Blockchain, c’est la possibilité de lutter contre la fraude clics et l’amélioration de la fiabilité de tout ce qui est tracking des éléments publicitaires. On est en train de toucher à quelque chose qui attaque au cœur le modèle économique des GAFA, notamment Google puisqu’il y a une proportion assez considérable des clics qui sont pris en compte dans les outils qui sont des clics manipulés, des clics de robots. Dans certains cas, on peut atteindre des scores de taux à deux chiffres, de taux de clics manipulés énormes. Cela veut dire que si on parle de milliard de dollars de clics qui sont payés par des annonceurs alors qu’en réalité les publicités ne sont vues par personnes d’autres que les robots. Les annonceurs cachent cela. Les acteurs de la publicité en ligne cachent cela sous le tapis. Les annonceurs commencent à trouver cela véritablement pénible et s’intéressent aujourd’hui à des solutions alternatives pour arriver à permettre d’être sûr que les personnes qui voient leurs publicités sont des vraies personnes qui peuvent être identifier comme tel. Aujourd’hui, il n’y a pas vraiment de solution qui se dégage. Ce qui est intéressant c’est qu’on a deux types d’acteurs : les annonceurs qui veulent absolument que cela change et les gens dont le modèle économique est basé sur la publicité et tous les intermédiaires qui ont tendance à ne pas vouloir passer à des solutions alternatives.
(56 :26)
Est-ce que les technologies Blockchain DLT élimineraient-elles la fraude ?
La réponse est clairement oui en partie, mais à cause de cette divergence d’intérêts, ce n’est pas encore gagné qu’on voit apparaitre des technologies basées sur la Blockchain pour résoudre ce problème dans un horizon rapide. Trouver les technologies c’est une chose, mais les voir adopter de manière massive c’est quand même autre chose.
(56 :55)
Qu’est-ce qui va faire que les moteurs de recherche finiront par utiliser véritablement la Blockchain ? La technologie DLT (Distributed Ledger Technology) est le fait d’utiliser des registres distribués pour enregistrer les transactions. C’est juste un terme plus générique de la Blockchain pour décrire cette technologie. Il faut que la technologie apporte une valeur ajoutée importante, notamment elle doit améliorer la pertinence des résultats. Elle ne doit pas dégrader les performances, ni ralentir ou complexifier les process qui est constaté dans les premières tentatives, mais c’est l’état actuel de la technologie qui veut cela.
La technologie ne doit pas être hackable et manipulable. C’est vrai que la Blockchain a tendance à valider essentiellement les preuves, mais pas toujours qui l’utilise, comment et pourquoi. Cela veut dire qu’il y a des problèmes de sécurité qui sont liés à la technologie, qui peuvent continuer d’exister autour de cela.
Ce qui veut dire que l’ensemble des dispositifs doit être sécurisé. Cela dépasse complètement l’aspect Blockchain du problème. Elle doit pouvoir s’intégrer dans un moteur dont le modèle économique est compatible avec un fonctionnement décentralisé. Le problème c’est quel est le modèle économique d’un BBSE demain. C’est quelque chose qui est en phase d’exploration. Personne n’a vraiment été convaincante dans la découverte de nouveau modèle économique là-dessus. Par contre, à partir du moment où ces conditions sont remplies, c’est clair qu’il y a des avantages et on risque de voir apparaitre des technologies Blockchain dans les moteurs de recherche.
(56 : 48)
Pour conclure, dans le moteur de recherche Google, il n’y a pas de Blockchain, mais Google s’intéresse clairement à cette technologie.
On peut faire des moteurs de recherche basés sur la Blockchain. Cela existe, cela a un nom : les BBSE. Par contre les versions actuelles n’ont aucune chance de devenir le nouveau Google.
En théorie, un moteur pourrait tirer partie d’une tokenisation et d’une authentification par la Blockchain. Mais pour le moment, il y a des obstacles à l’adoption et le manque d’adoption est elle-même l’obstacle.
La Blockchain peut en particulier apporter des solutions au problème de la fraude aux clics, mais il y a beaucoup d’obstacles avant que cela deviennent quelque chose qui soit réellement en place.
Conclusion : là c’est peut-être un peu différent de ce que vous avez vu dans les articles qui sont publiés dans les magazines en ligne sur l’univers de la Blockchain et de la cryptomonnaie. Ne croyez pas tout ce qu’on vous dit sur les BBSE. C’est quand même intéressant de se demander à l’avenir, comment est-ce qu’on peut envisager des introductions de technologie Blockchain dans les moteurs de recherche parce que cela à l’air d’être possible et qu’effectivement c’est une solution qui peut résoudre un centre de problème qui empoisonnent les navigateurs aujourd’hui.
(1 :00 :08)
Simon Grau :
Merci Philippe pour ces explications très claires
J’ai invité les personnes qui ont des questions à les poser dans le tchat dans la mesure où on va accorder un peu de temps pour répondre.
Il y a Ludovic … qui vous signalait que la contre-mesure a été retrouvé pour la cryptographie quantique. Je ne sais pas si vous voulez réagir là-dessus.
(1 :00 :40)
Philippe YONNET :
C’est ce que je vous disais à propos de l’épée et le bouclier
(1 :00 :50)
Simon GRAU :
Il y a eu deux questions. Vous avez déjà répondu à une question : y a-t-il une certaine régulation autour des SEO utilisant la Blockchain ? Je pense que c’est la lutte contre la fraude aux moteurs de recherche.
(1 :01 :08)
Philippe YONNET :
Ici, par régulation, on entend la possibilité de contester le fait d’être déclassé par le filtre de Google sur ces sujets. La réponse est non. Ce sont des filtres automatiques. Lorsqu’on est impacté, il n’y a pas d’histoire de demande de rediffusion. Ce ne sont pas des pénalités manuelles qui sont accordées par les moteurs. Google fait ce qu’il veut. De façon qu’il a fait ce qu’il veut sur Youtube pour démonétiser et empêcher de faire apparaitre un centre de chaîne sur la cryptomonnaie. On est sur une décision clairement unilatérale.
(1 :01 :57)
Jean-Luc LASQUELLEC :
Disons monopole
Le sujet a été finalement beaucoup plus intéressant que ce qu’on peut imaginer. La Blockchain et le SEO peuvent gérer . Il peut y avoir un intérêt effectivement à s’intéresser à la Blockchain pour les SEO.
Tu as fait une brillante présentation Philippe, merci.
C’était vraiment très intéressant.
Il y a quand même des petites pistes. Les moteurs de recherche
Par contre, la fraude aux contenus est intéressante. La fraude aux clics était intéressante.
L’authentification des auteurs. Il y a quand même des éléments de réponse.
LA certification et les SSL, il y a réellement des sujets à travailler dans la mesure où cela va évoluer.
Je pense qu’on a débordé l’heure qui était prévue, mais ce n’est pas grave. C’était trop intéressant.
Il y aurait encore beaucoup de mots à dire. On pouvait rajouter une demi-heure pour pouvoir faire des débâts et des échanges, mais on a prévu une heure. On va respecter cette heure.
En tout cas, merci à tous d’avoir participer à ce webinar
Merci à Philippe
Merci à Simon de Kryptosphere
Philippe, on te souhaite bonne chance pour ta nouvelle entreprise NEPER. Une nouvelle aventure !
Merci pour ton intervention
Je vous dis à très bientôt pour un prochain webinar. N’hésitez pas à aller sur les réseaux sociaux de WALLCRYPT si vous voulez avoir plus d’information ; vous inscrire sur la chaîne de Youtube, Twitter, Facebook
Merci à tous et à très bientôt
Simon GRAU : Merci à vous
Philippe YONNET: A bientôt, merci
Intervenant
Jean-luc Lasquellec Président et fondateur de Wallcrypt @ Wallcrypt
Fondateur de Wallcrypt.com
Animateur du webinar
Intervenant externe
Philippe Yonnet CEO @ NEPER
Fondateur de l’Association SEO Camp et de la certification CESEO, Philippe YONNET a dirigé plusieurs entreprises dans le SEO. Il dirige SEARCH Y qui a créé l’événement le plus important en France sur le Search Marketing. Il a fondé en 2020 le groupe Neper, spécialisé dans le marketing digital.
Modérateur
Simon GRAU – Responsable de projet @ KRYPTOSPHERE®