Blockchain et l'industrie du luxe
Date : Jeudi 17 décembre 2020 – 13h00 (+03)
Objectif du séminaire :
- Comment acheter en toute confiance un produit de luxe ?
- Comment vérifier l’authenticité d’un produit de luxe ?
- Comment gérer l’authenticité des produits de seconde main ?
- Comment accéder à toutes les informations relatives au produit ?
A qui s’adresse le séminaire ?
- Tous les secteurs sont concernés : Joaillerie, Automobile, Mode, Horlogerie …
- Acheteurs et fabricants
Transcription du Webinar.
Introduction de Jean-Luc Lasquellec :
Aujourd’hui, nous avons le plaisir de recevoir :
- Loÿs De La Soudière de la société GOODS ID
- Kelly Zhang, représentant de l’association KRYPTOSPHERE, association des étudiants
Dans quelques instants, nous démarrons. Nous allons aborder ce sujet : « L’industrie du luxe ». Cela tombe bien pour les fêtes de fin d’année. Si vous souhaitez poser des questions, n’hésitez pas. Kelly est là pour gérer, répondre aux questions ou tout au moins transmettre des informations.
Je vous propose de commencer par de brèves présentations. Ensuite, je ferai une petite introduction sur la blockchain. Puis, Loÿs présentera l’industrie du luxe.
1 : 22
Présentation de Kelly Zhang :
Je suis en école de commerce à Institut Mines Telecom Business School et je viens de prépa D2 ENS Cachan. (1 :30) Cette prépa associe des cours à la faculté et des cours en prépa dans le domaine de l’économie et de la gestion. Je m’intéressais déjà à tout ce qui était blockchain du fait qu’il y avait un travail à faire à mon professeur d’économie sur la variation de la masse monétaire et ses effets (1 :57).
Pour cela, j’ai cherché ce qui se passait dans le domaine et j’avais vu que la monnaie virtuelle de Facebook est un peu innovant. Je ne connaissais pas trop le domaine et en me penchant de plus en plus, je me suis rendu compte que tout ce qui est blockchain inclue beaucoup plus que tout ce qui est cryptomonnaie. Ce qui fait qu’à la rentrée de septembre, actuellement, j’ai postulé auprès d’une association d’étudiants de mon école qui s’appelle Kryptosphere. Je suis membre en tant que Business Developer. Notre rôle est d’améliorer tout ce qui est image de Kryptosphere, de monter des projets et de participer à certains concours.
Kryptosphere est une association étudiante qui recouvre tout ce qui est notion de blockchain, de cryptomonnaie, d’intelligence artificielle et d’internet des objets. Nous proposons des formations. Ce qui nous permet d’en savoir un peu plus personnellement et de partager le plus possible avec nos antennes partout en France.
(3 :33)
Présentation Loÿs De La Soudière :
Je vous remercie de m’avoir invité à ce webinar sur « La Blockchain et de l’Industrie du Luxe ».
Parcours professionnels :
J’ai eu plusieurs vies professionnelles :
- J’étais banquier d’affaires pendant une dizaine d’années à Paris
- J’ai quitté la banque d’affaires pour monter un business internet : j’ai racheté un chantier naval. Aventure industrielle où on concevait les voiliers en aluminium, faire le tour du monde au pôle nord, pôle sud. Je l’ai revendu il y a 4 ans.
- Je me suis intéressé à la blockchain il y a 4 ans. Je ne suis pas développeur. Je sais fédérer les bonnes énergies autour de bons projets. Quand je me suis intéressé à la blockchain, il y a 4 ans, où il y avait bitcoin, beaucoup de cryptomonnaies utilisées par les banques, notamment pour certifier des opérations back-offices. Je me suis dit que cette technologie allait, si ce n’est changer le monde, au moins changer pas mal de secteurs d’activités.
- J’ai voulu que ma prochaine aventure, j’utilise cette technologie blockchain pour apporter de la valeur à des entreprises, à des individus. C’est comme cela qu’est né GOODS ID. Après avoir étudié un tout petit peu tous les secteurs où la blockchain peut apporter beaucoup de valeur : la santé, l’automobile, l’alimentaire, etc. On s’est centré, on a construit GOODS ID pour apporter beaucoup de valeur à l’industrie du luxe.
Introduction :
Ce webinar ne sera pas technique. Il sera très concret pour vous donner un overview de ce qui existe des initiatives. Dans un premier temps, je vous montrerai les applications concrètes de la blockchain dans le luxe. Ce qui existe aujourd’hui. Qui fait quoi ? Je ne serai pas très exhaustif, mais je vais vous donner quelques éléments d’information. C’est vrai que c’est un secteur qui commence un peu à bouger, notamment après la crise du Covid. Ensuite, on a GOODS ID, la solution qu’on a développée et que nos clients utilisent.
Je vous expliquerai les choix techniques qu’on a fait. A quoi elles servent ? Quels sont les bénéfices pour les maisons de luxe, pour l’utilisateur final c’est-à-dire vous, acheteur de montres, de sacs, de bijoux, de diamants. Les services que nous proposons dans le certificat digital avec un business case concret qui est COURBET. La maison de joaillerie située place Vendôme qui utilise notre certificat digital depuis un mois.
Tout d’abord, un petit overview sur le secteur du luxe : quelles sont les applications concrètes de la blockchain aujourd’hui ?
Il y a pas mal d’initiatives. Je vais vous en citer quelques-unes. Par exemple, LVMH, il y a deux ans, avait lancé un projet qui s’appelait ORA avec Microsoft et Concensus. C’est Louis Vuitton et Dior qui pilotaient ce projet pour essayer de créer une blockchain du luxe et de certifier les premiers. Ils ont fait une démo de leur solution à Vivatech.
Kelly a raison, n’hésitez pas à être interactif. Les questions doivent être interactives.
LVMH avait présenté à Vivatech, il y a deux ans un pok de la solution ORA, mais finalement, Louis Vuitton, à ma connaissance, ne l’a jamais utilisé. Il devait lancer en fin 2019. Aujourd’hui, c’est resté un tout petit peu, à ma connaissance, dans un carton. En tout cas Louis Vuitton et Dior n’ont jamais recommuniqué à ce sujet. Dans le monde du luxe, il y a d’autres initiatives qui ne sont pas grand public, qui sont en B-to-B. Cartier par exemple, depuis le be-to-be, par rapport à leurs fournisseurs ou leurs distributeurs qui utilisent des technologies blockchain, mais ce sont des initiatives pilotes qui ne sont pas encore déployées à grande échelle.
Il y a quelques initiatives grand public qui s’adressent aux clients de ces maisons. Je vais en citer quelques-unes. L’année dernière, chez Kering, la marque, la maison horlogère Ulysse Nardin, c’est un peu une grande première, a mis en place une garantie enregistrée dans la blockchain. Une sorte de e-garantie qui permet d’éviter un peu les risques de fraude sur la garantie.
Cela fonctionne. C’était une vraie première étape de l’utilisation de la technologie blockchain dans l’univers du luxe et horloger en particulier. Une limite de la solution c’est qu’il rentre un PDF dans la blockchain. Cela permet de voir le PDF qui a été rentré par la maison. Du PDF qui est le certificat de garantie. Par contre, cela fonctionne si vous achetez une liste Nardin, vous pouvez avoir votre e-garantie, vous inscrivez sur le site et vous avez de la certitude que la garantie est live, est utilisé. Par contre, rentrer un PDF dans la blockchain c’est bien, mais ce n’est pas une preuve de propriété. Pourquoi ? Parce qu’un PDF est un élément copiable que je peux envoyer à tous. Je peux vous envoyer à tous un PDF, mais vous pouvez voir que le PDF est enregistré dans la blockchain. Par contre, vous ne savez pas qui est le propriétaire. C’est bien pour la e-garantie, mais cela ne fait pas plus.
De la même manière, Breitling, marque horlogère suisse, il y a un mois, a enregistré dans blockchain leur e-garantie. C’est aussi une étape concrète pour l’utilisateur final. Il utilise un QR code. Si vous scannez le QR code sur la carte de garantie et récupérez la garantie qui est enregistré sur la blockchain, c’est bien. Par contre, le QR code, à notre avis, est un peu une interférence dans la preuve de propriété. C’est la raison pour laquelle, il ne parle pas de certificat d’authentification. D’ailleurs, il parle de garantie parce qu’un QR code peut être scanné. Je peux par exemple scanner le QR code d’une carte et que je n’ai pas la montre. Du coup, dès qu’on scanne un QR code, cela ne prouve pas que je suis le propriétaire si je scanne la carte d’un autre.
De la même manière pour lutter contre la contrefaçon par exemple, si je suis contrefacteur et que je vous envoie une montre avec une carte QR code, vous avez scanné à postériori et vous ne recevez rien. C’est possible car je suis contrefacteur. C’est bien mais ce n’est pas vraiment un certif d’authentification.
Récemment, on a annoncé avec Courbet, maison de joaillerie à Vendôme et une maison écologique qui utilisent des diamants de laboratoires, où Courbet est une des premières maisons de luxe en France et dans la joaillerie qui utilise un certificat d’authentification. Il a choisi GOODS ID comme solution. Cela apporte beaucoup de valeur à Courbet et à ses clients. Parallèlement, post-Covid, des grandes maisons de luxe commencent vraiment à réfléchir alors qu’elles sont au courant depuis quelques années que la blockchain est intéressante. Ils savent ce qu’on peut faire avec. Concrètement, après le premier confinement où les boutiques étaient fermées, les mentalités sont accélérées chez les maisons de luxe. Les grandes maisons de luxe commencent à réfléchir sérieusement à des projets blockchain. C’est une bonne nouvelle pour les industries qui vont sans doute voir le jour en 2021. Il y a un autre plan d’utilisation de la blockchain dans l’univers du luxe. C’est toutes les pratiques RSE. Tout ce qui est traçabilité en amont, nous GOODS ID, nous avons une solution en aval comme je vais expliquer. En amont, il y a un grand besoin actuel de traçabilité des matières, savoir d’où elles viennent, etc. Il y a des maisons notamment dans le monde de la joaillerie savent d’où viennent les pierres ou du luxe quel cuir, est-ce que c’est tel animal, cuir de crocodile par exemple. Là, il y a pas mal de réflexion et d’action sur des sujets blockchain de traçabilité en amont, un petit peu comme la blockchain utilisée dans la traçabilité alimentaire.
(11 :58)
Prise de parole Kelly Zhang
GOODS ID répond bien à ce style de problématique. Il y a d’autres entreprises qui sont focalisées sur la blockchain et l’industrie du luxe. Qu’est-ce que vous pensez d’Arianee ? Arianee est aussi une entreprise dans le domaine.
Pris de parole Loÿs :
On a le même objectif avec Arianee. On est à la fois concurrent et pourquoi pas partenaire, mais on a fait des choix technologiques qui sont très différents. Les principales différences, nous nous appuyons sur une blockchain public transparente et eux, ils utilisent, ils veulent créer une blockchain du luxe donc un consortium ? qui dit consortium dit si un jour les règles de la blockchain sont changées par le consortium, quid des datas qu’on fasse une différence, nous nous n’utilisons pas de QR code parce qu’Arianee il faut scanner le QR code et télécharger l’application. Nous, nous nous servons de data directement émis par la maison de luxe qui est directement transmis à nos portefeuilles en portefeuille dans la blockchain. Nous, nous avons une solution clé en main avec beaucoup de services à l’intérieur. Quant à eux, ils offrent un avantage sur l’infrastructure blockchain. Il y a beaucoup de différence de choix technologiques. Le premier c’est que nous, nous utilisons la blockchain comme une technologie et non pas comme un écosystème. Chez GOODS ID, nous n’avons pas de token, de smart contract ou cryptomonnaie. Nous utilisons la technologie blockchain dans sa manière la plus simple et la plus basiques qui sert d’horodater et de certifier des datas. Son acte notarial qui est celle de certifier des datas qui est très forte et qui a beaucoup de valeur. Nous ne sommes pas dans un écosystème avec des tokens, de cryptomonnaie comme Ariani. Nous prenons la blockchain dans sa consistance la plus simple. Nous utilisons la blockchain de manière agnostique. Aujourd’hui, nous avons choisi un protocole, mais demain avec IOTA, (14 :20), un protocole allemand qui est utilisé pour les objets connectés. Il y a d’autres qui sont aussi dessus : Veolia, monitore la qualité de l’eau sur Aliotta, un protocole allemand, mais demain, on peut très bien utiliser un autre protocole d’Autérium, Bitcoin ou un autre qui va arriver, TESOS, un protocole européen. On est blockchain agnostique. Aujourd’hui, nous utilisons IOTA. Demain, on peut utiliser d’autres protocoles. Après demain, nous pourrions même demander à nos clients le protocole qu’il souhaite utiliser. C’est vraiment une technologie.
(14 :57)
La solution offerte par GOODS ID
Qu’est-ce que GOODS ID offre aux maisons de luxe ? Une solution très user friendly, très facile permettant d’émettre un certificat digital et de l’enregistrer dans la blockchain. Emettre un certificat digital c’est enregistré dans blockchain toutes les datas essentielles et les datas liées aux biens : montre, sac, bijoux en diamant. C’est un peu comme une carte grise. Aujourd’hui, nous ne pouvez pas acheter une voiture sans carte grise. On ne sait pas si elle est volée, d’où elle vient, etc.
Nous permettons à la maison de luxe d’émettre une carte grise, mais à la différence du bout de papier actuel, grâce à la technologie blockchain, on rend cette carte grise dématérialisée, ultra-sécurisée, infalsifiable, unique, incopiable et immuable. C’est là où la technologie blockchain apporte sa valeur sur la data qu’on ultra-sécurise. On ne digitalise par le certificat d’authentification. Aujourd’hui, le certificat est soit un bout de papier qu’il faut garder que vous pouvez perdre, qui peut être volé, falsifié, soit une carte en plastique. Nous, nous ne digitalisons pas ce certificat. Si on digitalise, on mettrait un PDF dans la blockchain. Je vous ai dit que ce n’est pas forcément une preuve de propriété car c’est copiable. Nous, nous allons le dématérialiser. C’est vraiment de la data qu’on enregistre dans la blockchain directement sortie d’usine ou sortie de magasin par la maison. Une grande différence aussi c’est que notre certificat digital, qui est donc dématérialisé, ultra sécurisé, est dynamique, parce que c’est de la data. Un système PDF c’est statique. Commune et dynamique nous permettent d’enregistrer tout au long de la vie du produit des datas liées à des événements dans la vie du produit. Par exemple, j’ai une révision de ma montre, je vais rentrer la data, j’exerce ma garantie ou je fais un transfert de propriété d’un propriétaire A à un propriétaire B. Tout cela sera de la data permettant d’actualiser le certificat digital en live. Les données restent personnelles. C’est complètement anonymes grâce à la blockchain. On est vraiment sur les données du produit. Nous allons enrichir le certificat grâce à toutes ces données qui vont le valoriser.
(17 :22)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Au niveau du fonctionnement, utilisez-vous tout ce qui est blockchain au niveau du public, privé ou une gouvernance de type consortium ?
(17: 37)
Prise de parole de Loÿs :
Nous avons fait un choix de blockchain publique, transparente. Nous avons choisi le protocole IOTA des objets connectés. Nous ne sommes pas du tout en consortium parce qu’on pense que cela n’apporte pas grand-chose. Je ne dis pas que c’est mal ou bien, mais c’est des choix différents. Un consortium veut dire qu’il y a des acteurs qui définissent les règles de la blockchain du protocole et qu’un jour ils peuvent les changer. Nous avons vraiment choisi un protocole public, transparent, mondial.
Prise de parole de Kelly Zhang :
Quand vous parlez de blockchain, c’est vous qui créez et non pas une maison de luxe. C’est vraiment vous qui prenez cela en charge ?
Prise de parole de Loÿs :
A la différence d’Arianee par exemple, qui construit leur protocole sur Ethéréum (18 :40) à base d’un consortium, nous ne construisons pas le protocole. Nous utilisons la technologie existante. Aujourd’hui, nous utilisons la blockchain IOTA. Demain, nous pouvons utiliser la blockchain Bitcoin ou Ethéréum, Tesos. Nous utilisons la technologie. Nous ne la construisons pas. Par contre, nous offrions une évolution clé en main permettant aux maisons de luxe d’écrire dans ce protocole de la blockchain à l’utilisateur ou à un tiers de pouvoir lire dans la blockchain. C’est nous qui offrons cette solution permettant justement d’utiliser sa technologie.
(19 :19)
Prise de parole de Kelly Zhang :
SI par exemple, un client voudrait travailler avec GOODS ID, il pourra choisir le protocole qu’il va utiliser.
(19 :29)
Prise de parole de Loÿs :
Demain, oui. Aujourd’hui, nous avons une solution clé en main sur un protocole dénii IOTA. Demain, nous utiliserons d’autres protocoles. Demain, nous pouvons demander à notre client de savoir sur quel protocole il veut avoir. C’est vraiment l’objectif. La philosophie c’est vraiment d’utiliser la blockchain comme une technologie. SI je fais une comparaison, on a tous une puce Intel à l’intérieur de notre ordinateur. Je vais utiliser ce micro-processeur. Je ne vais pas en recréer. En disant qu’une puce Intel, pour le luxe, la technologie existe déjà. Notre choix est justement de créer tous les applicatifs et les solutions permettant d’utiliser la technologie blockchain et non pas de créer un écosystème.
(20 :25)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Qu’est-ce que vous appelez les maisons de luxe ? Pourriez-vous donner des exemples précis ?
(20 :40)
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
Les maisons horlogères sont notre cœur de métier : montres, les maisons de maroquinerie, les sacs, les maisons de joaillerie. Tout ce qui est diamant, bague, bijoux. C’est vraiment notre cœur de métier.
(20 :56)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Par rapport à cela, au niveau de vos relations, avez-vous déjà eu des problèmes au niveau du système que vous mettez en place ?
Est-ce que les maisons de luxe trouvent que c’est vraiment légitime d’utiliser ces technologies ?
(21 : 14)
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
Aujourd’hui, les maisons de luxe ne sont pas technologiques. Malgré tout ce qu’elles disent. En réalité, elles ne sont pas très technologiques et c’est normal. Elles ont un produit et une marque. Le produit qu’elles ont et qui est totalement fort, c’est le luxe. Elles n’ont pas forcément besoin d’argent pour utiliser beaucoup de technologies. Ces dernières années, elles commencent vraiment à entrer dans le digital car elles se rendent compte que c’est important. Tout ce qui concerne la blockchain, c’est très récent qu’elles commencent à voir l’intérêt et l’utilité de cette technologie. C’est pour les bénéfices. La solution GOODS ID pour le certificat d’authentification dématérialisée, ultra-sécurisée et dynamique. A quoi il sert ? quels sont les bénéfices pour l’utilisateur final, c’est-à-dire le client qui va pouvoir protéger son bien, sécuriser dans son coffre-fort sécurisé, il aura son certificat d’authentification et il va pouvoir en un clic prouver sa propriété car c’est le seul détenteur de ce certificat digital unique dont il prouve de manière anonyme. Il n’est pas obligé de déclarer son identité, mais il peut prouver en un clic à un tiers, un acheteur potentiel par exemple la preuve de sa propriété. Il peut prouver également en un clic l’authenticité du bien parce que dans le certificat digital, on voit tous les événements du bien inscrits dans la blockchain. Nous offrons une solution permettant à un tiers d’aller lire dans la blockchain. Cela veut dire que je peux montrer à mon acheteur potentiel que cette montre a été fabriquée en suisse. Elle a été vendue par Vendôme. Elle est garantie. Elle a appartenu à un propriétaire A, puis à un propriétaire B et ensuite elle est à moi. C’est une preuve parfaite de l’authenticité du produit. EN plus, le client, il a utilisé les services car on met des services dans le certificat digital. Cela offre déjà beaucoup d’avantages pour le client des maisons de luxe.
A quoi sert la solution GOODS ID pour les maisons de luxe ?
Pour les maisons de luxe elles-mêmes, il sert à lutter contre les contrefaçons. C’est une solution quasiment ultime de lutter contre la contrefaçon. Par exemple, un contrefacteur fait un sac Channel identique, une copie parfaite, mais il y a un numéro unique à l’intérieur. Je peux le vendre. Vous voyez que c’est un vrai, par contre, je suis incapable de transférer le certificat digital qui n’a pas été émis par la maison de luxe en début de chaîne. C’est considéré comme un faux. On ne peut pas se demander si c’est un vrai ou un faux. Il n’a pas de double numérique, c’est un faux.
Pourquoi les maisons de luxe s’intéressent-elles à cette technologie toujours anonyme ?
Cela leur permet de suivre leurs produits tout au long de la vie. Cela leur permet de toucher les propriétaires successifs du bien de manière anonyme. Si je vends une montre à un acheteur potentiel, il a la preuve que c’est une vraie montre. Il y a tout l’historique. Il achète. A ce moment la maison horlogère peut envoyer un message au vendeur en lui disant qu’il reçoit du cash, revient sur le site ou revient en boutique. Surtout au nouvel acheteur qui n’est pas client de la maison car il achète sur le marché secondaire, mais c’est un amoureux de la marque, c’est un ambassadeur. Il veut une vraie montre de telle marque. A ce moment-là, la maison lui envoie un message : « Bienvenue dans l’univers, vous avez acheté une vraie montre ». Cela veut dire que la maison mère suit le produit de manière anonyme. On ne connait pas l’identité de l’acheteur, mais on sait qu’il est propriétaire du bien. C’est très fort parce que la maison va se servir du produit comme un média à avoir communiqué les possesseurs successifs du bien de manière anonyme. Il se sert du produit comme un média. Cela ouvre vraiment des champs. C’est même plus du CRM customer relationship management. C’est du PLM Product Life cycle Management. A travers le produit, la maison offre des services aux possesseurs successifs.
(25 :29)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Comment se fait-il qu’un diamant ou un sac à main peut être lié à la blockchain ? C’est un diamant, ce n’est pas comme une voiture.
(25: 54)
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
C’est même plus facile. Notre cœur de marché sont tous les produits où il y a un numéro unique. La carte d’identité du produit est un numéro unique du produit. Une montre a un numéro unique. Il y en a plusieurs de temps en temps, mais sur le cadron, sur le mécanisme, etc. Sur les sacs, pour les maisons de luxe, il y a un numéro unique qui peut être caché ou non. Ce numéro unique identifie le sac. Tous les diamants ont une signature de 14 lettres et chiffres qui sont gravés sur les diamants. Ils ne sont pas visibles à l’œil nu. Par contre, si vous allez chez un bijoutier, vous pouvez le voir. Notre solution s’adresse aujourd’hui à tous les produits qui ont un numéro unique inscrit dessus. Par contre, on pourrait très bien imaginer aussi qu’elle s’adresse à des produits qui n’ont pas de numéro unique. Notre solution marcherait parfaitement à la condition suivante : prenons un exemple d’un sac plus bas de gamme qui n’a pas de numéro unique. Si le sac et le double digital sont toujours associés du même propriétaire, on peut mettre toutes les informations sur le sac. J’ai le double et je transmets les deux à chaque fois que je vends le sac avec le certificat. Cela va suivre la chaîne de la même manière. La seule limite à cet exercice c’est que si je perds mon sac dans la rue, comme il n’a pas de numéro unique, je ne peux plus le réassocier avec son certificat digital. C’est effectivement une limite assez forte. C’est la raison pour laquelle, on ne s’adresse qu’à des produits qui ont des numéros uniques. C’est ce numéro unique qui est le cœur de l’inscription à blockchain et qui est émis par la maison en sortie d’usine ou en sortie de magasin.
(27 :49)
Prise de parole de Kelly Zhang :
En tout cas, c’est vrai que le secteur de l’industrie du luxe est très intéressant pour mettre en place tout ce qui est blockchain. Etant donné que dans le secteur du luxe, comme vous l’avez dit précédemment, il n’y a pas mal de problème au niveau des contrefaçons. Si tout ce qui est marché secondaire dans le sens où l’on achète beaucoup de produits. On s’adapte dans le sens où on achète ce produit là et demain on achètera un autre. La question c’est le coût de la revente. Le certificat est-il intéressant dans ce sens ?
(28 :32)
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
Sur le marché secondaire, c’est un élément permettant de valoriser le bien. En un clic, je peux prouver que mon sac est vrai, que ma montre est vraie, qu’elle est authentique. C’est une aide à la vente. On revalorise le bien. Entre deux sacs par exemple : un que j’ai acheté en boutique hier. Je suis certain que je l’ai acheté hier et un autre sac que j’ai acheté avec un certificat digital ultra-sécurisé. Kelly, di je te dis d’acheter le sac en boutique, c’est juste de la confiance entre toi et moi. Il faut de la confiance pour le croire. Je peux donner le bout de papier qui peut être copié, falsifié. Il y a une forte chance que tu préfères acheter le vrai sac avec la preuve digitale que c’est bien la maison qui a émis le certificat digital. Cela apporte de la confiance sur le marché secondaire pour l’acheteur, l’utilisateur, le client. Pour les maisons de luxe, cela leur permet aussi de connaitre le marché secondaire. Pourquoi pas un jour, de le gérer, de le manager.
(29 :45)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Par rapport à ce sujet, il y a l’entreprise origine c’est une application qui permet de détecter si le produit est authentique ou non. Pourrais-tu nous donner ton avis sur le sujet ?
(30 :05)
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
Je ne sais pas beaucoup plus que ce qu’il y a dans la presse. Normalement, je dois les rencontrer en 2021. Ils ont une solution, la spécificité c’est qu’ils veulent authentifier une montre grâce à une photo. Je ne suis pas spécialiste. Je le dis en toute honnêteté. Je ne suis pas spécialiste de cette technologie. Personnellement, j’ai des doutes qu’on puisse reconnaitre une vraie d’une fausse par une photo. Surtout sur une montre où on ne connait pas l’intérieur. Quand je parle à des maisons horlogères, certaines ont la même réflexion que moi. Ce n’est pas une solution qui existe. Ce sera pour mi-2021 ou fin 2021. Il existe beaucoup d’effets d’annonce sur le secteur. Attendons de voir si cela fonctionne. Personnellement, j’ai des doutes. L’intérêt de notre solution GOODS ID, c’est que nous n’avons pas besoin d’adjoindre un élément physique sur le produit, d’un QR code, d’une puce. On pourrait prendre une puce, des datas de la puce pour les enregistrer dans blockchain. Ce n’est pas indispensable car c’est la maison qui émet le set de datas en sortie d’usine ou en sortie de magasin et qui le fera dans la blockchain.
(31 :31)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Est-ce que vous pensez développer au niveau des vêtements de luxe car là vous avez parlé pas mal de tout ce qui est bijoux, sacs à main ?
(31 :45)
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
Les vêtements de luxe, je suis un peu sceptique. Il y a des initiatives dans la fashion. Notamment, la citée marseillaise qui blockchaine des vêtements de marque italienne. Je suis un peu sceptique sur l’intérêt de la blockchain sur des vêtements. Je trouve que l’intérêt de la blockchain est très forte dans la notion de propriété pour des biens qui sont durables. Vous vendez, vous léguez à vos enfants, etc. sur la notion de valeur, blockchainer un pull qui coûte 50 ou 100 euros, est-ce qu’il y a vraiment un intérêt de prouver à un tiers que vous êtes le propriétaire de ce pull ? est-ce qu’il y vraiment un intérêt de prouver que ce pull est authentique ?
Aujourd’hui, c’est l’étiquette que le dit. Sur les biens de la fashion du luxe, effectivement pour une robe Chanel qui coûte tel euros, c’est bien de savoir que ce n’est pas une contrefaçon. Sur la fashion standard, j’ai du mal à voir l’intérêt de la blockchain. On peut l’utiliser, mais je trouve qu’il y a moins de force car prouver l’authenticité et la propriété du bien n’a pas aussi de valeur pour un bien de luxe.
(33 :21)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Au niveau de la preuve d’authenticité, nous avons bien vu que tout ce qui est GOODS ID, par exemple est aussi fait pour lutter contre tout ce qui est contrefaçon. Qu’est-ce que vous pensez des copies car ce n’est pas la même chose ?
(33 :39)
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
GOODS ID est vraiment une solution permettant de lutter contre la contrefaçon. Si dans le monde il y a des copies. Les contrefacteurs font des copies du bien. Des copies parfaites. Par contre, le contrefacteur ne peut pas émettre le certificat digital car il ne l’a pas reçu de la maison. C’est des copies de certificats digitaux si demain Chanel, Hermès, Louis Vuitton, communique sur le fait que tous les nouveaux produits neufs ont un double numérique certifié et émis par eux-mêmes. Les copies n’auront plus la même valeur. Nous savons que c’est des fausses. Elles ne sont pas dotées de certificat digital émis par la maison. En tout cas, c’est assez limpide.
Les services à l’intérieur du certificat
C’est intéressant et c’est aussi des armes concrètes. J’ai parlé toute à l’heure des services marketing qui permettent à la maison de programmer des campagnes un peu marketing pour toucher les possesseurs successifs du bien de manière anonyme sur tel type de produit par exemple, les conseils d’entretien qui possèdent ce sac ou cette montre. Pour un transfert de propriété, on peut communiquer avec le vendeur et l’acheteur de manière anonyme. C’est très fort en expérience client. Ce qu’on a fait pour les maisons horlogères c’est un petit module qu’on appelle le « One Clic Garantie ». C’est la possibilité d’exercer sa garantie en un clic. Aujourd’hui pour la garantie, il faut chercher les papiers, je ne les ai plus. C’est compliqué. Là, comme nous avons horodaté et certifié toutes les données à l’achat du bien, le certificat est sous garantie. Si c’est deux ans et que j’ai un problème avec ma montre, je possède mon certificat. C’est ma garantie. Je clique dessus. J’explique mon problème. Je peux rentrer les photos et je suis directement mis en relation avec la maison horlogère qui exerce la garantie. Si vous ramenez une montre dans une maison horlogère, il y a un peu de travail avant de faire les réparations. Il faut qu’elle sache si la montre est authentique, sous garantie. Elle va chercher les papiers dans ses fichiers.
Si elle reçoit un message de certificat digital, elle voit tout de suite l’historique du bien qu’elle est sous garantie, que la montre est authentique et qu’elle peut faire la réparation. Nous simplifions et modernisons l’exercice de la garantie. De la même manière, la maison peut piloter la garantie à distance. Elle peut augmenter de 3 mois ou 6 mois la garantie pour tel propriétaire. Tout cela peut être directement dans le certificat. C’est un service assez fort dans le monde horloger d’exercer la garantie facilement et sans papier, sans fraude. Ensuite, par exemple, je donne une petite anecdote, il y a beaucoup de fraude à la garantie parce que vous avez acheté une montre. Le détaillant vous donne la carte de garantie, mais il y a un petit deal et on ne remplit par la date d’achat. Si la garantie est de 2 ans et que vous allez vouloir l’exercer au bout de 3 ans, la montre n’est plus sous garantie, mais vous revoyez votre détaillant et là vous mettez la date actuelle. C’est de la fraude à la garantie. Comme cela la garantie part trois ans après. Là, ce n’est plus possible puisqu’on a certifié les datas à l’achat. Ce qui permet de limiter les fraudes pour les maisons horlogères et faciliter l’exercice de la garantie pour le client.
Le dernier service que nous avons annoncé il y a 15 jours et qui est très fort. La blockchain apporte beaucoup. C’est pour courber la maison de joaillerie de la place Vendôme. C’est intéressant. Il me dit Loÿs, ton certificat est génial. C’est l’avenir. In sécurise le bien. On se modernise. On ne met plus de papier. On modernise le certificat. Par contre, lutter contre la contrefaçon n’est pas sa priorité. Il n’y a pas de contrefaçons dans ses produits. Contrairement, aux mots ou aux actes, il fait des bijoux, des bagues de fiançailles et des diamants. Il me dit : « lutter contre la contrefaçon, ce n’est pas pour cela que je prends ta solution. Suivre mon produit tout au long de sa vie, toucher les possesseurs successifs c’est intéressant, mais je n’ai pas un marché secondaire incroyable sur mes bagues de fiançailles. Heureusement, qu’elles ne tournent pas, qu’elles ne changent pas de main au bout de six mois. » C’est vrai qu’il a moins de marché secondaire que les montres et les sacs. Il voulait un service à très forte valeur ajoutée, dont le certificat digital pour son premier client. Nous avons inclu un produit d’assurance entre le vol caractérisé. Cela veut dire que si votre bague de fiançailles et vos produits sont assurés contre le vol. En termes de marketing c’est très fort car la maison assure son client. Si votre bague est volée dans les deux ans, vous revenez chez nous et nous vous donnons une bague neuve et identique. C’est un service très fort offert par la maison. Vous êtes plus que bénéficiaire et la blockchain apporte beaucoup pour limiter les risques de fraudes parce que si vous faites volé votre bague de fiançailles, elle sera déclarée volée dans blockchain. Votre certificat devient rouge avec mention « Bague volée ». A ce moment-là, vous ne pouvez pas revendre votre diamant ou votre bague de fiançailles car si vous la vendez avec un certificat volé, vous faites du resell. Si vous le revendez sans certificat, vous êtes un fraudeur. Vous ne pouvez pas prouver que c’est une vraie, authentique et que vous êtes le propriétaire. Tout cela limite les risques de fraudes.
La blockchain dans l’assurance, comme on a expertisé le produit en amont et non pas après le sinistre, il n’y a pas besoin de faire de l’expertise après le sinistre. Le processus d’indemnisation est plus rapide et automatisé. Cela apporte de la valeur. C’est intéressant en termes d’inclusion d’assurance contre le vol à l’achat intégrée dans le certificat digital. Cela nous fait réfléchir à des produits d’assurance réparables à mettre dans le certificat pour les maisons horlogères par exemple. Tout cela pour le bénéfice du client.
(39 :41)
Prise de parole de Kelly Zhang :
C’est vrai que tout ce qui est au niveau des assurances est intéressant. Avec les assurances, s’il y a un retard de vol, on peut commencer le mois après. Tout ce qui est assurance est intéressant. Le plus grand problème c’est que dans ce cas, le coût du produit un peu de luxe est élevé et si on perd notre vie, on ne peut pas faire grand-chose.
Prise de parole de Loÿs De LA Soudière :
On est tous assuré et même sur-assuré. On a une assurance habitation à des cartes bleues. On est sur-assuré. Quand il nous arrive un sinistre, nous nous rendons compte qu’on est soit mal assuré, soit non-assuré. Car dans votre habitation, c’est forfaitaire, vous assurez pour 10 000, 20000, 30 000 euros. Vous avez oublié de cocher la case des produits de valeur supérieurs à 800 euros. Ils ne sont pas dans le forfait. A chaque fois c’est une déception. On a parlé à beaucoup d’assureurs et effectivement c’est à chaque fois une déception. Ce que la maison COURBET propose et offre à ses clients l’assurance intégrée dans un moment difficile de cambriolage. La bague est au moins assurée. C’est remplacé à l’identique par la maison. C’est assez fort comme service, notamment dans le monde du luxe.
(41 :11)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Pourrais-tu repréciser par rapport à tout ce qui est contrefaçon ?
Au niveau de la contrefaçon, est-ce que des numéros uniques qui sont déjà associés à des produits sont réutilisés à d’autres produits qui sont des contrefaçons ?
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
Je suis un contrefacteur, j’utilise un numéro unique que j’ai vu sur un produit, je vous vends le produit, mais je ne peux pas vous vendre le certificat digital. Je ne suis pas en mesure d’émettre un certificat digital de la maison. Ce qui va se passer c’est que ces faux produits qui semblent vrais car ils ont un numéro unique, mais qui sont complètement faux parce qu’il n’y a pas de certificat digital qui est associé. C’est vraiment le double digital, le double numérique du bien. Demain, ces deux éléments iront ensemble, le produit luxe (la montre, le sac) et son certificat digital. Le contrefacteur peut mettre tous les numéros qu’il veut, mais s’il n’est pas en mesure d’envoyer le certificat digital émis par la maison. Il n’est pas en mesure car il ne peut pas l’émettre. Il ne peut pas signer. Il ne peut pas se substituer à la maison pour inscrire dans la blockchain. C’est impossible. Tant qu’il n’y a pas le double numérique du bien, ce sera considéré comme un faux.
Prise de parole de Kelly Zhang :
SI c’est avec la signature de la maison mère ?
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
Si la maison mère signe dans la blockchain. Si c’est bien elle qui émet.
Prise de parole de Kelly Zhang :
Au niveau de la blockchain en général, pensez-vous que tout ce qui est déjà maison de luxe est suffisant pour toute transaction dans ce domaine. La blockchain est née avec le Bitcoin suite au manque de confiance envers les banques. Qu’est-ce que vous pensez de cela ? Est-ce que c’est vraiment légitime de mettre en place la blockchain dans le domaine de l’industrie du luxe ?
Prise de parole de Kelly Zhang :
Oui, car comme dans Bitcoin, ils ont conçu un système monétaire. Cette technologie blockchain ramène de la confiance dans le produit. Elle ramène de la confiance, de la transparence, du good will. Un sac Chanel sera un vrai sac Chanel. Il y a les autres qui peuvent être vrais ou faux. Elle rapporte de la confiance. Historiquement, la confiance est reposée sur quoi ? La confiance de la marque ? Sur un bout de papier : le certificat d’authentification ou une carte en plastique si vous achetez un sac de marque connue. La confiance se repose sur cela. Quand je revends mon bien, je dois montrer que j’ai le bout de papier qui sert de confiance. Le problème est que ce bout de papier peut être perdu, il est copiable et falsifiable.
A partir de là, un conseil, si vous achetez une Rolex, gardez la boîte. Aujourd’hui, pour les Rolex, elle fait office d’authenticité. Un Rolex sans boîte, on ne sait pas d’où elle vient. Chez Rolex, le bout de papier plus la boîte. Le problème c’est que la confiance repose sur un bout de papier copiable, falsifiable de contrefaçon. C’est indispensable d’ultra-sécuriser ce bout de papier, de remettre de la confiance dans le produit et la technologie blockchain apporte cela.
(45 :07)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Pourquoi avoir choisi l’industrie du luxe et non pas d’autres secteurs ? Car nous savons très bien que la blockchain est très intéressante pour d’autres secteurs comme l’immobilier et l’assurance par exemple ?
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
Après avoir étudié pleins de secteurs où la blockchain apporte beaucoup, l’immobilier, cotisations des actifs immobiliers, la santé. En Suisse, il y a des passeports sur le vaccin. En Suède, il y a un passeport même de santé sur la blockchain. L’automobile, il y a beaucoup d’initiatives par Volkswagen, Land Rover et Jaguar par exemple. Il existe beaucoup de secteurs industriels sur la supply chain où la blockchain apporte beaucoup. Elle certifie et horodate des données.
Nous avons choisi le luxe car nous nous sommes concentrés sur l’immuabilité de la blockchain et sur la notion de biens durables. La blockchain apporte beaucoup pour les biens durables. Les biens durables à l’opposé des biens consommables sont des biens qui durent dans le temps. Des biens qu’on peut revendre. Une propriété qu’on peut léguer à ses enfants. Des biens qu’on assure. C’est vraiment cette notion de biens durables où il y a un marché secondaire important, donc un manque de confiance. Là, la blockchain, du fait de son immuabilité, de son ultra-sécurisation, qu’elle ne soit pas copiable, data fort protégée, apporte beaucoup sur ces problématiques. Par rapport aux biens consommables, bouteilles d’eau, l’intérêt de la rentrer dans la blockchain est plus faible, voire nul.
Nous avons choisi le secteur il y a trois ou quatre ans pour attaquer ces problématiques de propriété d’authenticité parce que la technologie blockchain apporte beaucoup et apporte une valeur ajoutée incroyable à ces problématiques.
(47 :21)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Là vous parlez de la blockchain et de l’industrie du luxe, mais les produits non durables C’est intéressant d’utiliser la blockchain dans le sens où il permet de retracer le trajet du produit final, jusqu’à la consommation.
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
La blockchain permet de voir la traçabilité alimentaire. Il y a aussi le secteur vins et spiritueux. Une bouteille de vin que ce soit un Grand-Château ou autre est une bouteille consommable. Un jour ou l’autre, vous allez la boire : demain, dans une semaine, dans cinq ans, dans dix ans. C’est un produit consommable, par contre, sur ce secteur, il y a une énorme problématique de traçabilité entre le château et le consommateur final car il y a beaucoup de broqueurs, d’agents intermédiaires. C’est vrai que si vous êtes à Hong-Kong et que vous voulez acheter une caisse de Château Margaux. Qu’est-ce qui vous prouve que c’est bien du Château Margaux à part l’étiquette et la confiance que vous avez dans le broqueur qui vous la vend et ainsi de suite. C’est compliqué. Il y a eu beaucoup de scandales en Chine. Je crois que c’était au Lafitte où il y avait des fausses Lafitte avec des étiquettes, mais le vin n’était pas authentique. Il y a une pratique de traçabilité, notre solution la blockchain pourrait apporter beaucoup pour mettre la transparence sur le secteur. Il y a des biens consommables dans l’industrie alimentaire aussi c’est important, il ne faut pas que ce soit juste du marketing car si c’est le cas, cela ne sert pas grand-chose. Il faut voir concrètement tous les fournisseurs qui rentrent leurs données. Il y a des beaux projets qui sont dans ce secteur là et la blockchain apporte beaucoup : de la transparence, de la confiance dans les différents acteurs qui constituent ce que vous mangez. Ce ne sont que des choses.
(49 : 29)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Elle peut s’appliquer dans plusieurs domaines. Pour revenir à GOODS ID, quel est le budget qu’il faudrait mettre en place si on veut par exemple appliquer la blockchain au niveau de ces produits ?
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
Hélène … (49 :50) disait que c’est du marketing en industrie alimentaire. Je suis complètement d’accord, mais je pensais qu’il faut des exemples complets à la Blockchain Chicken Poulet de Carrefour qu’ils ont annoncé il y a deux ans. C’est une super initiative sauf que juste lire dans un cauchemar et on dit que c’est blockchainer et on voit dans le code barre et que ce poulet vient de Normandie etc. autant mettre un leaflet et un petit prospectus dans le produit en vous disant que le poulet vient de tel pays. Dans cet usage, je trouve que ce n’est que du marketing. Si on regarde dans blockchain ce qui a été inscrit par les différents intervenants c’est autres choses.
Sur le business model, c’est très simple parce que comme vous l’avez compris on utilise la technologie blockchain. On n’a pas de cryptomonnaie. Ce n’est pas un écosystème. C’était plutôt maison de luxe. On a misé sur ce modèle très simple, c’est-à-dire qu’on facture en euros à l’émission unitaire d’un certificat digital. La mission principale est de sécuriser le produit. La maison émet un certificat qui sera valide toute sa vie. Il passera de main en main. En one shot, on facture à x euros l’émission d’un certificat. Ensuite, nous avons une deuxième ligne optionnelle, mais la maison de luxe peut s’abonner aux services que nous proposons dans le certificat. Si elles veulent des services marketings. C’est de pouvoir programmer des petites campagnes hyperspécialisées, de suivre les produits. Les services liés à la garantie pour les maisons horlogères si elles veulent proposer cela à leurs clients. C’est un abonnement mensuel à nos services. Dernièrement, ce qu’on a fait avec COURBET, c’est que comme on a inclus un produit d’assurance contre le vol caractérisé, GOODS ID est devenu courtier en assurance. Nous avons fait un deal de partenariat avec un groupe d’assureurs OUAKAM. C’est l’ancien La Parisienne. Nous sommes donc capables de vendre des produits d’assurance dans notre certificat digital. Nous sommes devenu courtier en assurance. Là-dessus, on prend une commission sur les primes d’assurance. C’est optionnel. Cela dépend de la maison du luxe si elles veulent offrir une assurance sur tel produit, pour des clients VIP, pas d’assurance sur d’autres certificats. C’est vraiment à la carte.
(52 :21)
Prise de parole de Kelly Zhang :
Combien coûte l’émission d’un certificat ?
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
Je ne communique pas cette information parce que ce sont des négociations en one-to-one. Ce n’est pas cher. Notre cœur de métier concerne les produits qui coûtent pas moins de 1000 euros. Ce n’est pas une histoire de valeur monétaire. Comme je le disais toute à l’heure sur les pulls. Emettre un certificat digital sur un pull et la notion de propriété de valeur me paraît plus faible que quand on achète une montre à 2 000 euros. Là, on a besoin de prouver. Sur les produits en-dessus de 2000 euros, 3 000, 4 000, 5 000, le coût est dérisoire.
(53 :13)
Prise de parole de Jean-Luc-Lasquellec :
Kelly s’en sort très bien et je la remercie. D’ailleurs, j’ai une dernière question concernant la prestation de GOODS ID. On parle de grande maison de luxe, mais est-ce qu’elle peut s’adresser aussi à des fabricants moins connus et qui vendent aussi des prestations. Est-ce qu’ils peuvent se permettre de blockchainéiser leur production ?
Prise de parole de Loÿs De La Soudière :
Notre stratégie concerne les petites, les moyennes et les grandes maisons. Quand je dis les grandes c’est les majeures. Quand elles verront que les petites et moyennes utilisent. Concrètement, nous annoncerons au mois de janvier une petite maison de joaillerie qui est en train de se créer. C’est une start-up. Dans le monde de la joaillerie il faut absolument le certificat d’authentification. Nous annoncerons ce mois de janvier, une magnifique maison de mobiliers du luxe. Ils font des mobiliers puissants en une maison de centenaire qui va l’utiliser. La solution est facilement applicable même pour les petites structures. On n’a pas besoin d’intégrer l’IT de la société. Il peut se faire manuellement via un pays. Comme elle est très simple d’utilisation, toutes les petites maisons sont les bienvenues pour l’utiliser. Nous les démarchons aussi activement.
(54 :55)
Prise de parole de Jean-Luc-Lasquellec :
L’appel est lancé pour tous les fabricants qui souhaitent se lancer dans la blockchain. Nous arrivons à la fin du webinar. C’était extrêmement intéressant.
Je tiens à vous remercier Loÿs et Kelly pour gérer la qualité de cette intervention.
Je remercie aussi tous les participants. Si vous souhaitez voir à nouveau ou parler de cette intervention, il y aura un replay qui sera directement généré. Ce sera mis en ligne d’ici lundi sur la chaîne de Wallcrypt.com.
Pour Noël, si vous souhaitez acheter un produit de luxe, vérifiez bien les participants à la blockchain.
Programme
Intervenant – Loÿs De La Soudière
- Introduction : Etat des lieu actuel sur l’utilisation de la technologie blockchain dans le secteur du Luxe
- Présentation de GoodsID et de sa solution
- Avantages du Certificat Digital enregistré dans la blockchain pour les Maisons de Luxe et pour les possesseurs des produits de Luxe
- Exemple de services pouvant être inclus dans le Certificat Digital (exercice de la garantie, assurance contre le vol) et apport de la blockchain pour ces services
Questions – Réponses (10 minutes)
Intervenants :
Jean-Luc Lasquellec – Président Fondateur de Wallcrypt
Loÿs De La Soudière – Cofondateur de GoodsID
“GoodsID est une solution de sécurisation et de traçabilité des Biens de valeur, basée sur la blockchain et dédiée à l’industrie du Luxe. Elle permet aux Maisons de Luxe d’émettre un Certificat Digital et de l’enregistrer dans la blockchain. Ce Certificat Digital est dynamique et peut inclure des services à forte valeur ajoutée pour les possesseurs des Biens (exercice de la garantie, produits d’assurance, SAV etc…)”
Modérateur :
KRYPTOSPHERE®
Intervenant
Jean-luc Lasquellec Président et fondateur de Wallcrypt @ Wallcrypt
Fondateur de Wallcrypt.com
Animateur du webinar